samedi 31 décembre 2011

Top 10 Rap Album 2011

Entre deux bouteilles de champomy joyeusement vidées. CrazySongz vous propose cette année encore; le traditionnel et incontournable classement des meilleurs albums Rap de l'année 2011. 2011 s'étant particulièrement démarqué par son nombre ahurissant de pétards mouillés. Il fut assez simple de mettre en lumière les albums ayant su remonter le niveau. Voyez par vous même.

10
Jay-Z and Kanye West - Watch The Thrones


Il parait que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Si vous êtes un fidèle lecteur de CrazySongz vous savez déjà que l'album est loin d'avoir fait battre mon coeur d'activiste sur le retour (lire la chronique). Cependant bien que misérable, ce projet commun entre Mr West et Jigga s'avère être la meilleure daube parmi toutes les autres daubes de l'année. Mais que l'on soit clair, ça reste une daube. Vous suivez ? 

9
Saigon - The Greatest Story Never Told


'The Greatest Story Never Told' est sans contestation mon coup de coeur de l'année. Saigon s'est battu bec et ongle pour son bébé qui n'a failli ne jamais voir le jour (lire la chronique) et Dieu sait combien il a eu raison. Ambiance street et savoureusement new yorkaise. Cette neuvième place récompense la passion d'un artiste pour son art.

8
DJ Quik - The Book of David


'The Book of David' est le septième album de la légende du G-Funk DJ Quik. Sur ce nouvel opus, le beatmaker le plus sous estimé de la scène West Coast nous offre un album cohérent et à la musicalité tout simplement exemplaire. Ayant su se renouveler (pour certains se recentrer), Quik signe ici le meilleur Come Back de 2011. Plus d'info ici.

7
Evidence - Cats & Dogs


Autre coup de coeur de l'année, 'Cats and Dogs' d'Evidence. Hip-Hop westcoast sur des sonorités east; le tout imprégné de récits intimistes et riches en enseignement (si si). Sans aucun doute possible, le membre du Dilated People, a marquer 2011 au fer rouge. (lire la chronique)

6
J Rawls - The Hip Hop Affect


What The F***. Il parait que le dernier album de J Rawls 'The Hip-Hop Affect' est complètement passé inaperçu chez les amateur de Rap. Aussitôt j'enfile masque, cape et collant afin de réparer cette infâme injustice. Porteur d'un rap alliant Groove et beats soignés, sauvez donc votre âme meurtri en lisant la chronique de l'album.

5
J. Cole - Cole World: The Story Sideline


Rarement un rookie avait mis si peu de temps à s'imposer dans le game. Rarement un rookie a su montrer autant de maturité dès le premier album. Fraîchement signé sur Roc Nation, le nouveau protégé de Jay-Z signe avec 'The Cole World: The Story Sideline' la preuve irréfutable qu'il faudra désormais compter sur lui à l'avenir.

4
Common - The Dreamer/The Believer


Une quatrième place qui fera sûrement jaser mais qui est à mon sens pleinement méritée. Avec 'The Dreamer/The Believer', Common accompagné de No I.D à la prod nous offre un retour aux sources vers le son de Chi-Town. Dans la continuité de Finding Forever ont se plaît à retrouver le Common des débuts. Avec les crocs, et l'envie de prouver qu'il est meilleur que 80% des rappeurs du moment. Avec du Sense en gros. (Lire la chronique)

3
The Roots - Undun


The Roots c'est un peu le papy que tu aime aller voir le dimanche. En terrain connu, ont sait déjà qu'on aura droit à des histoires simples aux premiers abords, mais qui sont dans le fond d'une infime sagesse. Certes, avec 'Undun' la formule reste la même. Mais le storytelling tel qu'il est présenté dans son concept est d'une telle intensité, qu'il m'est difficile d'imaginer une autre place dans ce classement. (Lire la chronique)

2
Shabazz Palaces - Back Up


Sur la deuxième place du podium, l'excellent Back Up du collectif de seatlle: Shabazz Palaces.  Si dès les premières notes Back Up est un album déroutant aux premiers abords, ce premier essai trouve toute sa saveur dans le choix pertinent des sonorités. Au niveau des textes, l'ensemble est à ma grande surprise assez militant ce qui n'est jamais de trop pour notre industrie si frivole.

1
Kendrick Lamar - Section 80


Trêve de suspens, le meilleur album de l'année 2011 nous vient de Californie. Avec Section 80, Kendrick Lamar révolutionne le son Westcoast. Alliant la soul, le jazz, le funk et le blues; Lamar en sort un son tout neuf. Le tout appuyé par des textes aux punchlines assassines. Si il y avait bien un album à ne pas manquer cette année c'est bien celui ci. Ou alors vous n'aimez pas le rap, fallait le dire tout de suite.


Ont fait le bilan calmement

Je ne vous le cache pas, en 2011 j'ai eu du mal à trouver mon bonheur dans les sorties proposées par la scène US. Néanmoins, certains albums manquant à ce classement valent le détour: l'excellent Charity Start Home de Phonte ou le Pledge de Killer Mike. Cependant, 2011 fut avant tout une année de transition. Et si beaucoup d'anciens comme Kool G Rap ou DJ Quik ont fait des retours triomphant, beaucoup d'entre eux ont eu du mal à faire l'unanimité (Common, The Roots). Chose encore impensable il y'a 5 ans. De l'autre coté nous avons les jeunes loups du Rap Game qui ont les crocs et ils sont bien décidé à mettre quelques vieux à la retraite. Ce classement en est la preuve, la relève est déjà là et s'installe confortablement. La suite (et la fin, lulz) en 2012.


J'en profite bien entendu pour vous souhaitez à tous et à toutes d'excellente fête de fin d'année. Ceci dit, Take Care et n'oubliez pas de suivre la page Facebook et Twitter de CrazySongz.

jeudi 29 décembre 2011

Common - The Dreamer, The Believer [Chronique]

Après un Finding Forever qui a dans sa grande majorité déçu les fans de la première heure. Common fait un retour tonitruant avec The Dreamer, The Believer.

Attendu au tournant suite au très discutable Universal Mind Control, ce neuvième opus marque surtout le retour de No I.D. qui produit ici la totalité de l'album. Comme deux ex se croisant par hasard dans les rues de Montmartre (sur le projet Cocaine 80); notre duo a décidé de remettre le couvert pour le plus grand bonheur des fans. Mais pour quel résultat au final ?

Dans la continuité assumée de Finding Forever. The Dreamer, The Believer voit Common laisser place à Common Sense au fil de l'album. Sous l'impulsion des productions magiques de No I.D, Lonnie Rashid Lynn de son vrai nom sort de sa panoplie de rapper hipster et lisse pour enfiler ce costume de Rappeur à la plume aiguisé. Un retour aux sources salutaire personnifié par son feat avec un Nas en grande forme sur "Ghetto Dreams" ou encore "Blue Sky". De retour en selle, Sense sur "Sweet" règle définitivement ses comptes en assassinant Drake comme le premier cube de glace venu.

Qu'on se le dise, avec The Dreamer Common nous fait un retour en grâce. La complémentarité quasi fusionnel entre le rappeur et son producteur accouche d'une armada d'excellents titres, tous plus sublimés les un après les autres. Une vibe à l'ancienne que l'on retrouve sur des morceaux comme: "Windows" et son atmosphère saisissante de mélancolie, "Celebrate" avec son ambiance invitant à aller de l'avant, sans oublier les indispensables "Blue Sky" et "Gold".

Comme sur One Day it'll All Make Sense, précédent album (et désormais classique) de l'artiste. La sensation d'écouter un Common brut et à la fois serein dans ses choix artistiques est un véritable plaisir. Les récits introspectifs tel que "Cloth", ou le touchant "Lovin Lost" savent s'immiscer sans troubler l'équilibre de l'ensemble. Le tout est suivi par une liste d'invités de marque apportant une pierre non négligeable au projet : Les coeurs et les refrains assurés par le discret mais prolifique James Fauntleroy, John Legend sur "The Believer" et surtout Maya Angelou, poétesse de renom "The Dreamer" qui apporte ici un véritable moment d’apaisement. 

Apaisement, est le mot qui me vient directement après l'écoute de neuvième album. Plus Hip-Hop que jamais. Cet opus renoue avec l'esprit Chi-Town qui commençait à se faire rare depuis deux trois ans. Common a prit du plaisir sur UMC qui n'est qu'un Electric Circus en plus dynamique. Toutefois le retour triomphal de No I.D. apporte la touch qui donne de l'espoir pour un dixième album qui s'annonce excellent. Comme un signe qui ne trompe pas, le retour du père de Common sur le traditionnel "Pops Belief" en fin d'album, est un gage de qualité.

mercredi 28 décembre 2011

The Roots - Undun [Chronique]

Après la pluie vient le beau temps. Phrase passe partout qui s'avère fausse la plupart du temps (tout le monde sait qu'après la merde, vient la merde n'est ce pas). Sauf qu'au moment ou je tape frénétiquement sur mon clavier sans fil fraîchement acquis, un nouveau classique Hip Hop vient de voir le jour. Oui, le nouveau Roots est un classique. Une oeuvre. Une claque. Le genre de projet qui te rend fier d'apprécier le Rap dans toute sa saveur et sa richesse. Mais une fois n'est pas coutume, je vois deux trois réfractaires au fond de la salle. Ceux là criant à l'overhype en vénérant le 1er Weezy venu. Oui, toi en particulier; amateur d'un rap sans saveur. CrazySongz t'invite à découvrir le maître étalon d'un Hip-Hop aux sonorités acoustique et à l'écriture inspiré.

Généralement, lorsqu'un nouveau Roots est annoncé. L'amoureux de Hip-Hop que je suis sait instinctivement que la qualité sera au rendez vous. Ce gage de qualité qui leur est propre, assure que même leur plus mauvais projet restera sur le plan artistique, supérieur à 90% des autres albums. Peu importe la période. Cette solidité musicale et cette aisance naturelle du groupe s'est bonifié avec le temps, depuis les débuts de la formation en 1987.

Fondée par Black Tought (précurseur chez les précurseurs) et le génial Questlove. Nous retrouvons une nouvelle fois sur Undun cette formule magique qui a fait la renommée du groupe: Questlove à la batterie, Kamal Gray pour les percussion, C. Kirk Douglas à la guitare. Sans oublier Black Thought pour le rap. L'atout de la formation acoustique permet un renouvellement perpétuelle dans les sonorités; ce qui d'une part, amène un véritable renouveau entre chaque albums et donne une dimension uniques aux pistes proposées.

Beaucoup plus orienté Soul. Il m'est impossible d'écrire sur Undun sans évoquer l'élément majeur du projet. Car une fois n'est pas coutume ce dixième album, place le storytelling en theme principal. Exercice dont Black Tought est passé maître mais qui n'avait pas prit une telle ampleur jusqu'ici. Ainsi, l'histoire qui nous est narré est celle de Redford Stephens, un jeune afro-américain venant des ghettos et qui sombre dans la violence et la criminalité au fil de l'album. Néanmoins, la où le concept est jouissif sur le plan narratif, c'est que le protagoniste est mort dès le début de l'album. Comme le laisse comprendre ce coeur qui cesse de battre de manière si poignante. Car en commençant par le destin funeste de Stephens, The Roots crée une accroche solide qui nous contera comment nous en sommes arrivé à cette fatalité. Chaque pistes constituant un souvenir  du vécu ténébreux de R. Stephens comme sur le mélancolique "Sleep". Et quand bien même quelques moment de calme se manifesteront "One Time" ou encore "Lighthouse" La sensation de vivre ce Menace To Society à l'envers, donne une dimension digne d'un polar noir.

Bien entendu, la plume de Thought ne serait rien sans le travail d’orfèvre du reste du groupe. En terme d'arrangements et de production, l'ensemble est un parfait exemple de maîtrise et de cohérence. La Soul vient se mêler à des samples rendant chaque situation encore plus tragique comme sur le décisif "Tip The Scale", tandis que les invités Phonte Coleman, Dice Raw et surtout Bilal sur "The Otherside" rendent l'histoire beaucoup plus poignante. Un soucis du détail où mélodie et textes font tout simplement corps. À titre de comparaison, c'est une justesse que l'on retrouve dans le cinéma où le jeu d'acteur et l'angle de caméra parfait suffit à donner une émotion unique. Le choix du storytelling étant tellement casse gueule de nos jours, nous ne pouvons que féliciter The Roots pour l'histoire de ce Anakin du ghetto.

Seul classique digne de ce nom depuis fort longtemps. Undun est un conte urbain incontournable pour tout amoureux d'Hip-Hop, sans aucun doute possible.

dimanche 18 décembre 2011

Drake - Take Care [Chronique]

Vous voyez la belle pochette à gauche ? Très bien. Vous voyez la gueule que Drake tire tel un Droopy au bord du suicide? Et bien dites vous que cette mine déconfite est celle que vous risquez d'avoir après l'écoute du second album du jeune soldat de Young Money.

Pourquoi ai je hésité entre le suicide et la rédaction de cette chronique ? Dans un 1er temps pour que vous chers lecteurs soyez témoin de mon dur calvaire de chroniqueur Hip-Hop. Et bien entendu pour vous expliquez en détail pourquoi ce nouvel album est à ajouter à la longue liste des déceptions de 2010. Crazysongz va droit au but.

Sur Take Care la formule qui a fait le succès de l'ancien de Degrassi, reste globalement la même. Toujours épaulé à la prod par la paire T-Minus, Noah Shebib. Ont se retrouve rapidement en terrain connu au niveau des sonorités manquant clairement de viagra. Et du Viagra, Drake ferait peut être une bonne action en se procurant une boite tant ses thème le dépeigne comme un gros cocu too much écorchée vif.

A croire que Aubrey Graham de son vrai nom se rêvait chanteur de Rnb. Ici, le problème de fond c'est que chaque morceaux tombe dans un spleen totalement exagérer ce qui rend l'ensemble beaucoup trop assommant sur la durée. Et même si je salue l'effort d'offrir des récits un peu plus introspectif. Quand une personne pleure je donne un mouchoir mais si cette même personne chiale sur ses mêmes problème depuis 1 an (Thank Me later) je distribue les baffes. Trop d'émotion tue l'émotion.

Après le Rap édulcoré pour les minettes fans de One Tree Hill. Quelques tentatives d'apporter quelques sons plus punchy sont bien présentes, pour le meilleur et pour le pire. Commençons par le pire - pour Drake - où celui ci se fait logiquement ridiculiser par la quasi totalité de ses invités: Frank Ocean, Kendrick Lamar et Andre 3000 en tête. L'Outshinage étant chose faite, Drizzy remonte enfin le niveau sur l'excellent "Lord Knows" en duo avec Rosey (tracks qui signe le retour en grâce de Just Blaze), suivi du trippant "HYFR" avec Lil Wayne en soutien. Soudain les bons morceaux s’enchaînent petit à petit : "Crew Love", "Look What You've Done" on en vient même à balancer la tête sur "Take Care" titre éponyme en feat avec Rihanna et "The Ride". Miracle ?

En fait non. Mon lecteur audio indique que l'album est déjà fini. Soudain, je jette un regard sinistre sur la pochette de l'album et songe comme Drake, à renouveler ma boite d’antidépresseur. Alors que retenir de ce second album ? L'alternance entre rap et chant étant beaucoup plus appuyé (sans atteindre le niveau d'excellence d'une Laurynn Hill dans le domaine), Take Care est plus intimiste que son prédécesseur. Néanmoins, la manière d'aborder les thèmes (l'amour en particulier est too much au point de vraiment devenir pénible). Résultat; celui qui est déjà crédité d'être un sous Lil Wayne devient un sous LL Cool J. Bref, vu l'état d'esprit des rappeurs d'aujourd'hui je ne serais pas étonné qu'il annonce sa retraite au prochain album.  

Evidence - Cats & Dog [Chronique]

2011 fut une année morose. En effet; conformisme, frilosité, frivolité sont les maux qui ont caractérisés l'année qui prend bientôt fin. Après un été hip hop humide comme l'automne, et un automne qui s'annonce comme un hiver avant l'heure. Les feuilles tombent et le moral baisse à l'heure où la crise s'installe confortablement. Tel est l'état sinistre de la scène rap actuelle, et pourtant. Comme une évidence soudaine, le nouvel album d'Evidence s'annonce comme la deus ex machina de ce début de rentrée. L'élément salvateur qui apaisera nos oreilles orphelines d'un Hip Hop riche et de qualité.

Tombons dans la facilité; il est évident qu'Evidence est l'homme providentiel en cet fin d'année. Membre du crew Dilated People, groupe californien alternant entre le très bon et le moins bon. Notre homme du jour s’attelle depuis 3 ans; sous la houlette du prolifique et sérieux label Rhymesayers; à la préparation de son second album solo (seulement) : Cats & Dogs.

Cats & Dogs. En voila un titre assez curieux pour un album Rap. Pour la petite histoire chien et chat représentent dans certaines croyances et mythologies, le vent pour le chat et la pluie pour le chien. C'est en tout cas l'enseignement que nous offre "The Liner Notes". Morceau étant une preuve apppuyé de l'écriture érudite d'Evidence.

Flow simple, posé et soigné. Le tout accompagné d'une plume sophistiquée et intimiste. Celui qui a pour surnom "Mr Flow" depuis plus de 10 ans d'activité, justifie une nouvelle fois son sobriquet. Assurément, les thèmes bien que variés sont dans l'ensemble imprégnés d'un discours positif et combatif. Ce qui découle sur un ensemble de récits authentiques, alliés à des sonorités rendant les tracks cohérentes dans le pur esprit Hip-Hop. Là où les artistes du moment se complaisent à nous dépeindre une vie de luxe sans apporter une vision personnel et aiguisée sur une situation. Michael Peretta en 2011, fait l'effort de nous invité dans son monde et de nous faire découvrir son univers où se croisent peines et espoirs. En clair, Crazysongz ne le dira pas assez: Cats and Dogs est la bombe de 2011 ! Opus passant à limite du classique, c'est tout un parterre de guest de renoms qui s'est invité sur le projet: Raekwon, Alchemist, Aesop Rock, Slug, Aloe Blacc ou encore Prodigy entre autres.

De cette liste exhaustive, il y a matière à mettre en lumière ce qui fait tout le sel de C&D. Je parle bien évidemment des sonorités apportées par les producteurs : DJ Premier en tête. En effet, tout le paradoxe savoureux se trouve dans l'ambiance clairement orientée east; tandis qu'Evidence apporte son groove californien au micro. Sans être un cas inédit dans l'histoire du Hip-Hop californien - a noté qu'à l'image de groupe tel que the Pharcyde - l'emprunt de sonorités east par des artistes de la cote ouest est tout sauf un cas isolé.

Fort heureusement, la formule emprunté sur ce second album s'avère payante et porteuse d'un véritable nouveau souffle. Néanmoins, si il m'est difficile de trouver des défauts vraiment gênant tant l'opus apporte une bouffée d'air salvatrice; c'est plus sur une industrie frileuse et figée que je pousse un coup de gueule. En 2011, le niveau fut tellement nivelé vers le bas que nous en sommes réduit à nous extasier sur un album Rap - aussi bon soit il - privilégiant une ambiance sonore cohérente et  intimiste le tout suivi de récits d'une profondeur assez rare, le minimum syndical pour peu qu'on aime cet art urbain en constante mutation. Le constat global sur l'industrie est assez inquiétant. En clair, sur une année qui même si elle apporta son lot de pétard mouillée, fini malgré tout dans un feu d'artifice annonciateur d'un 2012 un peu plus radieux. Evidence tente d'en apporter la preuve, au pire des cas il est porteur d’espérance.

samedi 17 décembre 2011

Drake - Club Paradise Tour - Palais Omnisport - Jeudi 5 Avril 2012


Jeudi 5 Avril 2012, Drake se produira au Palais Omnisport de Paris Bercy. Un évènement immanquable pour les fans du label Young Money.

Réservation sur Fnac.com >> Concert - Booba

J Rawls - The Hip Hop Affect [Chronique]

Après The Essence of J. Rawls en 2001 et l'indispensable The Essence of Souls en 2005. La moitié du tandem Lone Catalysts: J Rawls fait un comeback fort apprécié avec son nouveau projet en solo: The Hip Hop Affect. Le producteur/beatmaker jouissant d'une crédibilité sans pareil dans le milieu Hip Hop Soul underground, c'est avec une véritable délectation que les amoureux de groove attendent ce nouvel opus. Ce succès d'estime est  crédibilisé par ses nombreux faits d'armes à la prod sur des projets de renom tel que le Black Star Talib Kweli et Mos Def ou en portant sa griffe sur divers titres d'Aloe Blacc ou Eric Roberson.

Avec The Hip Hop Affect, J Rawls reste dans la continuité de ce son Neo Soul où il excelle avec brio. L'album commence d’ailleurs dans cette même dynamique où Rawls est rejoint par Diamond D et Kev Brown sur l'explicite 'Best Producer On The Mic'. Comme il est coutumier aux projets des beatmakers. Une pléthore d'artistes de renoms vient prêter main forte: Sadat X et Wise Intelligent sur 'Face It', Bad Azz sur 'Are You Listening ?' ou encore Senor Kaos sur l'excellent 'Ya Friends In The Way'. En somme, la liste d'invitée s'inscrit parfaitement dans le trip groove and chill de leur hôte; ce qui n'est jamais une gageure. La cerise sur la gâteau revient bien entendu au titre 'We're On Top' où plus de 23 MC de l'Ohio se partage le micro dans une insolente fluidité.

Outre les guest et les collaborations prestigieuses. Mister J sait s'imposer en solo comme le prouve 'Jewel' ou le sirupeux 'Why You Do'. Long, varié, riche en invités de qualités. The Hip- Hop Affect frise le sans faute. Une seule petite extravagance - 'Find a New' - vient gâcher le tableau comme une tache de ketchup sur une chemise Gucci (et encore je chipote). Mis à part ça, le pied est total tout simplement. L'écoute en boucle de la perle 'Tha Very First Day' est là pour vous signaler que même la production la plus moyenne de J Rawls vaut celle du premier producteur mainstream venu.

Cette comparaison bien qu'un peu facile (un producteur mainstream travaille généralement sous les impératifs des maisons de disques et des radios). Il faut tout de même rendre hommage au travail d'un pur beatmaker porte étendard d'un son Groove and Soul qui manque à beaucoup d'amateur du genre. En définitive; comme à une âme soeur à qui ont aurait offert son coeur à vie. L'amateur de bonnes vibes a la quasi certitude de ne jamais être déçu avec J. Rawls. Pourquoi passer à coté ?

lundi 7 novembre 2011

Robin Thicke - Pretty Little Heart [Brand New]



Découvre le tout nouveau single de Robin Thicke: "Pretty Lil Heart" en feat avec Lil Wayne. Ce titre tout neuf est extrait de l'album "Love After War" de Thicke prévu pour le 18 Novembre dans les bacs. L'hiver s'annonce déjà chaud.


mardi 1 novembre 2011

50 Cent vs Niko Bellic (from GTA IV) [Geekerie]


Ont connait 50 Cent fan de jeux vidéo, le rappeur étant lui même héros de "jeux" à sa gloire. En amateur de jeux d'action burné et plein de testostérone. Des petits malins nous ont concocté une vidéo mettant en scène un 50 Cent plus vrai que nature faisant face au bad guy de GTA IV: Niko Bellic.

jeudi 27 octobre 2011

James Blake - Limit To Your Love [Clip]

Petite session retro avec le désormais classique Limit To Your Love de James Blake. Espoir de la nouvelle scène Nu Soul, dans la lignée d'un Gil Scott Heron. Son univers entre spleen et sensualité ne laissera personne indifférent.

mardi 25 octobre 2011

The Roots - Make My [Brand New]


Acoustique Clean and Chill le 1er extrait du prochain album de The Roots est enfin là. Attendu pour le 6 décembre prochain. Undun a de grande chance pour etre un album conceptuel à déguster sans modération.

Lil Wayne - Tha Carter IV [Chronique]

CrazySongz n'est pas le genre de blog faussement hype qui vous fera perdre votre temps. Ainsi, en cliquant sur cette page. Toi lecteur, souhaite savoir si le dernier bébé du prolifique Lil Wayne, est une tuerie ou non. Sans plus attendre, tuons le suspens une bonne fois et allons droit au but. Oui, The Carter IV est un album fortement dispensable.

Que dites vous ? Vous voulez savoir pourquoi ? Et bien soit, la lecture de cette chronique vous en dira plus sur ce feeling.

Avant d'enfiler ma tenue de catcheur et de commencer les hostilités. Rendons à césar ce qui est à césar. Lil Wayne est le rappeur le plus actif de ces 5 dernières années. Featurings, Clips, Caméo, Tabloïd. Difficile d'échapper à ce véritable bosseur tatoué qui arrive même à être présent tout étant incarcérer.

En effet, avant de parler concrètement du dernier projet en date de l'autoproclamé "Best Rapper Alive"; il faut savoir que ce dernier fut condamné en 2010 à 8 mois de prison pour port d'arme illégal. Conscient que le Rap Game allait rapidement se trouver une nouvelle coqueluche s'il ne se bougeait pas les dreads, Wayne a balancer une flopée de sons depuis sa cellule de Rykers Island et surtout l'EP I Am Not Human Being qui auréolait un vrai retour aux sources après le fiasco pseudo Rock que fut Rebirth.

Entre-temps, tandis que Wayne rongeait son frein en taule. Tout les soldats du label Young Money Records: Drake, Minaj, Cory Gunz, DJ Khaled, se sont lancer à tour de rôle dans une campagne teasing pour annoncer la sortie imminente de leur Boss. Ainsi, la fameuse campagne "Free Weezy" enfin à terme; ce qui devait logiquement arriver arriva. Novembre 2010, le rappeur le plus en vogue était enfin de retour dans un Rap Game qu'il n'avait jamais vraiment quitter au fond. Les joies de la communications 2.0.

Hyperactif et omniprésent (non je ne parle pas du Président de la République),  Dwayne Michael Carter Jr de son véritable nom, se devait de marquer le coup avec The Carter IV. Pour cela, il prit une première résolution qui a sans doute fait plaisir aux fans de la première: l'abandon total de l'autotune. Seconde initiative, l'appel à des producteurs totalement inconnues. Une initiative qui devrait apporter un peu de fraîcheur à l'album.

Tout commence assez bien avec une intro rageuse et punchy signé Willy Will où Wayne se livre à une surenchère de piques contre ses éventuels détracteurs, Une fois dans le bain avec les très bon "Blunt Blowin" et "Megaman" le banger "6 Foot 7 Foot" produit par Monsieur Bangladesh, l'auditeur est en confiance pour la suiteEt là c'est le drame. Sans transition, aucune. The Carter IV sombre au fil des tracks dans un enchaînement de featurings aux productions sans saveurs, le trop long "Nightmares of The Bottom" produit par Snizzy où le "She Will" en duo avec Drake sont les exemples les plus probants.

Outre les productions hasardeuses confiées à des rookies. C'est cette désagréable sensation de dériver vers un son aseptisé pop qui gâche vraiment TCIV. Mention spéciale a "So Special" "How To Hate" en feat avec T-Pain ou encore l'inaudible "How To Love" où Carter s'essaie à la chanson. Par pitié laissons le chant à ceux qui savent chanter ! A croire que le mec a pris des cours de chant dans les douches de Rykers... Bref, en marge de ce marasme auditif, notons la tentative de sauver les meubles avec la soit disant pseudo diss track contre Jay-Z "It's Good". Les journalistes en ont fait tout un foin, mais à l'écoute du morceau ont comprend pourquoi Jigga ne prend même plus la peine de prêter un semblant d'attention aux gosses dans la cour de récrée. L'honneur sera tout de même sauver par les guests venu en renfort pour l'Outro: Nas, Bun B, Shyne et Busta Rhymes livrant une prestation qui outshine derechef notre Swaggman.

En somme, pour en finir avec cette chronique. Nous retiendrons qu'avec ce Carter IV, Weezy est le 1er Mc à réaliser une quadrilogie. L'album est aussi le premier où l'artiste offrent à de nouveaux producteurs une chance de briller. Cependant, le problème avec cette manœuvre c'est que les prods n'arrivent pas à faire ressortir tout le talent de Wayne, et surtout que ce méli-mélo nui fortement à la cohérence de l'ensemble.

Résultat après un séjour en Prison, celui que les médias désigne comme le nouveau 2Pac (s'étouffe) n'a pas réaliser un retour marquant. L'album étant d'une qualité trop inégale et impersonnel pour qu'on s'en souvienne dans les années à venir. Mais que les fans se rassurent, Weezy fait du Weezy et personne n'est actuellement en mesure d'aller lui prendre son titre de meilleur vendeur du Game. Néanmoins, c'est arrivé au top qu'un grand prouve qu'il mérite son statut en enchaînant les albums les plus aboutit possible. Paradoxalement le plus gros vendeur na aucun classique depuis The Carter 2 (2005). Une question se pose alors : La chute est elle pour bientôt ?

jeudi 6 octobre 2011

"Word I Say" Nouveau titre de Justin Timberlake [Brand New]


Justin Timberlake est de retour avec un nouveau titre "Word I Say". Le chanteur ayant depuis quelques années embrasser une carrière d'acteur à succès nous offre une excellente déclaration d'amour qui ne lassera personne de marbre. Croisons les doigts pour un nouvel album. Listen.

The Game - The Red Album [Chronique]

"Arnaque le Rouge"

Sous ce subtil jeu de mot faisant référence au fameux pirate et voleur Rackham le Rouge se cache le sentiment qui s'impose naturellement après écoute du nouvel album de The Game. Mais pourquoi parlons nous d'arnaque pour ce R.E.D Album ? Sans plus attendre, installe toi confortablement  cher lecteur, chips et coca dans tes mains.

Avant d'aborder ce qui fâche sur le 4ème album de celui qu'il  faut désormais nommer Game (pourquoi se débarrasser du "The" ?), intéressons nous à la genèse particulière de l'album. 

The R.E.D Album est dans son concept un projet souhaitant faire honneur à Compton, fief de l'artiste et qui bien entendu fait référence au Gang des Bloods (la couleur rouge les caractérisant). Une première démarche peu originale et qui se révèle assez bancale à l'écoute de l'album. Si l'ensemble se révèle bancal et à la fois paradoxal à l'image de l'artiste, qui comme à son habitude, a multiplié les passages de labels en labels tout en  tentant vainement de lancer des singles dans les charts. Ont peut donc considérer que ce quatrième projet à réellement pris forme avec le retour inattendu de Game sur son ancien label Aftermath en 2010.

De retour à la "maison", Game décide de s'entourer de poids lourd pour son album. Ainsi pour superviser le tout Dre Dre et le Nerd Pharell Williams sont donc annoncés en grande pompe. The Game dans sa communication toujours aussi too much, ira même jusqu'à se tatouer le logo du label de Pharell "Star Trak" sur son bras. Après un geste si pittoresque, ont pouvait s'imaginer que la participation du Neptune serait conséquente pour le coup, il n'en est rien. Pharell ne produira qu'un très fade "Mama Says" en feat avec Nelly Furtado. Cher payé le tatoo...

A la rigueur si l'absence de Pharell sur l'album n'a rien de regrettable (c'est un album à la gloire de Compton non ?), c'est encore une fois Dr Dre qui se fait rare sur l'album de son poulain revenu au bercail. Au menu, aucune prod; 4 skits minables et un pauvre couplet sur l'excellent banger "Drug Test" produit par DJ Khalil et Snoop en soutien. Une question pourquoi être revenu chez Aftermath sans le soutien prononcé du docteur ? Mystère.

Quoi qu'il en soit, continuons sur notre lancée des bons points de l'album (ils sont si rares). Tout bon amateur de Hip Hop aura retenu sur son MP4 le très Eastcoast "Born In The Trap" produit par la légende DJ Premier, s'ajoute le single "Red Nation" en feat avec Lil Wayne, l'ambiance funky crade de "Martians & Gobelins" en feat avec Tyler The Creator ou encore "Speaker On Blast" avec Big Boi et E-40 en feat.

Puisque nous y sommes parlons du problème récurrent de Game depuis LAX: le featuring. Vous conviendrez que le fait d'avoir trop d'invités nui à l'authenticité d'un album se voulant à l'origine être un hommage à une ville et un mode de vie. Si musicalement ont peut toujours trouver son compte, la cohérence de l'ensemble en prend un coup. Pire encore, à force de multiplié les invités il arrive même qu'un rookie (ici Kendrick Lamar) vous humilie en un couplet, sur votre propre morceau "The City". En outre, pire qu'une multiplication des duos, le choix des guest semble ma foi assez douteux et dispensable pour un opus se voulant aux couleurs des Bloods: Drake, Young Jeezy, Rick Ross, Lloyd, Nelly Furtado... Tant d'artistes n'apportant aucune valeur ajoutée au projet. Du gâchis en somme, Game étant un des plus doués de sa génération.

En définitive, The Red Album est il un bon album ? Ma réponse sera difficilement positive, tant Game a un mal fou à donner une ligne artistique claire à ses albums. Featuring à outrance, concept passé à la trappe et Hits de qualités bien trop rare. Jayceon Terrell Taylor à trop souvent le cul entre deux chaises pour redevenir la machine à classique qu'il prétendait être en 2005. Un album rendant hommage à Compton ? Wait for it : Arnaque !

Pub PlayStation 3 - Long Live Play for Michael [Geekerie]



Si Sony a un peu perdu de sa superbe, il faut reconnaître que la firme nippone a toujours eu du mordant pour nous pondre des publicités innovantes et rafraîchissantes. Celle que je vous présente aujourd'hui suscite déjà le buzz après avoir fait l'objet d'un teasing plutot intrigant. Au niveau du contenu de la réclame, celle ci met en scène la plupart des héros du jeux vidéo, de Solid Snake à Kratos ou encore Cole McMagrath et Nathan Drake. Tout ce beau monde s'étant réuni pour rendre un hommage sympa aux joueurs. Voyez plutôt.

jeudi 29 septembre 2011

50 Cent - Love, Hate, Love [Clip]


Le nouveau 50 Cent "Love Hate Love", issu de la mixtape Street Kingz Energy est sorti aujourd'hui même. Au menu egotrip et surtout piques assassines à l'encontre de Game et Lil Wayne.

Sur Game : "You said you was gonna see me when your homie got shot / It's been a while so I'm guessin' you must've forgot / Once again you forget, ain't this some shit? You forgot about me, bitch I wrote your hits"   Ouch...


Sur Wayne"Actin' like a white boy, bored / Now you trying to jump a flight of stairs on a skateboard / Nigga, why the fuck your pants so tight? / You tryin' to show niggas your ass, your alternative life?"  CQFD


Bref, Fifty comme à son habitude balance avec ce flow acerbe et chill qui ont fait sa réputation. Un beef de plus qui je l'espère sera suivi d'une réponse en règle. Bah quoi ? Les pseudos beef c'est un peu le dernier truc d'authentique qui reste au rap d’aujourd’hui non ?

jeudi 15 septembre 2011

Reprises et Sample en Musique [épisode 7] - Beyonce

Si vous avez réussi à échapper à la polémique concernant le fameux Run the World de Beyoncé. Reprise & Sample est là pour la piqûre de rappel. Pour la petite histoire, sachez que l'ex miss Knowles a eu l'autorisation de Major Lazer pour faire du Pon de Floor original, la tuerie mainstream que l'on connait tous. Voyez par vous même.


Booba en concert - Samedi 1 Octobre 2011



Samedi 1 octobre, Booba se produira au Palais Omnisport de Paris Bercy. Un évènement à ne pas manquer !


Réservation sur Fnac.com >> Concert - Booba

lundi 12 septembre 2011

Madonna - Bedtime Stories [Chronique]

"Queen for Life"

30 ans. Non ce n'est pas l'âge de Madonna malgré tout ses efforts pour paraître jeune, mais il s'agit ici de célébrer les 30 années de carrière et de domination de la Queen. Pour cela, je vous emmène une nouvelle fois en pleine chronique rétro pour vous faire (re)découvrir Bedtime Stories qui est à mon goût le meilleur album de la sainte reine.

Bedtime Stories le meilleur ? Aucun doute, Terence a encore abuser sur les Tagada. Non, la question qui nous  vient c'est : pourquoi celui ci et pas un autre ? Pour répondre à cette question il est important de poser le contexte et de monter dans ma confortable Dolerean pour un retour rapide en 1994. En 1994 donc, Louise Veronica Ciccone de son véritable nom, tente de se remettre du flop de son dernier album Erotica (1992). Album jugé trop sombre, répétitif et trop tourné vers le sexe, cet album riche en sonorité se fait voler la vedette par le livre SEX vendu avec. SEX étant un recueil d'images érotiques révélant les fantasmes de Madonna; il n'est pas étonnant que beaucoup se soit attardé sur le bouquin en priorité. Dommage.

En clair, c'est avec l'étiquette de nouvelle icône du pornochic que Madonna soucieuse de son image (si si je vous jure), sort en 1994, Bedtime Stories aux antipodes d'Erotica. Aux antipodes, mais pas totalement non plu car si BS renoue avec des sonorités plus chaleureuses, les thèmes y sont toujours aussi sexy sans atteindre le degré atteint sur Erotica bien entendu. Plus fleur bleue aux niveaux des textes, si je met cet album dans le haut du panier c'est évidemment à cause des sonorités Hip Hop/Rnb de l'album.

Ballades Mid et Down Tempo, Madonna tire sur cet opus, le meilleur d'une scène Rnb en grande forme. Comme elle le prouve depuis ses débuts, c'est entouré des meilleurs producteurs de l'époque qu'elle entrera en studio. Une liste de choix composée de : Babyface, Dallas Austin, Nellee Hooper et la déjà très discrète Bjork. Une fois réuni, nos 4 fantastiques produiront 12 titres dont l'excellent "Forbidden Love", "Inside Of Me" samplant le "Back and Forth" d'Aaliyah ou encore le classique "Human Nature" où elle revient sensuellement sur la polémique Erotica. Au delà de ça, nous avons ici l'album le plus sensuel (Rnb oblige) de la madone, néanmoins l'album parfait n'existe pas.

Si les critiques globales sur l'album sont centrées sur un rythme trop "slow" et pas assez dansant. Je peste sur le manque cruel de Tracks présente (beaucoup de titre ont été virés de la tracklist finale comme "Carnival") et surtout sur l'absence de 2Pac sur "I'd Rather Be Your Lover". Pour la petite histoire, Madonna est officiellement sortie avec Tupac aux débuts des années 90. New-yorkaise de son état, elle a longtemps fréquentée le milieu Hip Hop plus jeune; Bedtime Stories en est d'ailleurs  l’expression la plus crédible musicalement. Pour en revenir brièvement sur ce qui me fâche, c'est évidemment que la version du titre est largement plus cohérente avec 2Pac, surtout quand ont connaît le coté player de l'homme. Malheureusement, il ne fait nul doute que le retrait de Shakur sur "I'd Rather Be Your Lover" est dû à son séjours en prison en 1994. Dommage une nouvelle fois.

Retour en 2011, nous sortons de la Dolorean. Pour conclure je vous dirais que Bedtimes Stories est son meilleur album pour le groove irrésistible que transmet l'album, pour ses textes fleur bleues aux premiers abords mais subtilement plus explicite qu'il n'y parait et surtout parce-qu’il est annonciateur du futur de la carrière de l’indétrônable reine de la Pop. Véritable caméléon artistique, elle s'illustrera plus tard dans une électro diablement efficace sur son septième opus Ray of Light. Mais ça c'est une autre histoire.

Street Fighter X Tekken Rufus Trailer [Geekerie]

La rubrique Geekerie fait son entrée avec un nouveau trailer du jeu Street Fighter X Tekken, futur cross over bientôt disponible sur PS3 et 360. Le trailer nous confirme la présence d'un Rufus qui aurait bien besoin de lunette... Just Take a Look.

dimanche 4 septembre 2011

Phil Ade - Always There [Clip]

Pour moi le Hip Hop des années 90 restera le meilleur. Malgré tout les efforts de la nouvelle scène, il m'est toujours difficile d'accrocher au "nouveau son". Néanmoins, dans cette nouvelle vague il existe des artistes souhaitant faire revivre sur quelques tracks la vibe propres aux années 90: du groove, des récits intimistes et dénué d'égotrip.

C'est cette vibe "à l'ancienne" que nous propose Phil Ade sur un des gros titres de 2011 "Always There". Véritable petit hommage aux héros qui ont fait vivre le Hip Hop dans ses plus belles heures. Ah ce petit sample d'I Used to Love Her de Common... Bref, un petit bijoux que je vous propose sans plus attendre, en attendant la chronique de sa mixtape bien entendu.

mercredi 31 août 2011

PeterJay - Mics & Pipe Dreams [Download]

Non la section Download n'est pas morte. Pour la rentrée 2011, elle fait un retour en force avec la mixtape du label underground  Dirty Vinyl Ent. Label mettant de nouveaux talents sur le devant de la scène, l'artiste promu aujourd'hui est PeterJay et sa mixtape Mics & Pipe Dreams (ai je besoin de traduire?). Au menu, de la swag, de l'egotrip bien dosé et des bangers calibrés pour vos voitures toutes options. Le genre de son à chopper en toutes tranquillité sur CrazySongz.


Youtube Page : DirtyVinylEnt

dimanche 28 août 2011

Les 10 meilleures rappeuses US


Le Rap est une musique connue pour ses textes machistes (s'adressant aux filles aux moeurs légères bien sur). Dans cet univers plein de testostérone, les femmes ont aussi un mot à dire. Et après 30 ans d'existence, le rap a vu naître plusieurs générations de femmes de divers horizons maniant le micro (souvent mieux que certains mecs par moment). Raison pour laquelle CrazySongz s'affaire à proposer un classement des 10 meilleures rappeuses. Les critères retenus sont la technique, les textes et l'ensemble de la carrière. Let's Begin.

samedi 27 août 2011

Beyoncé - 4 [Chronique]

"She Run The World ?"

Le Beyoncé nouveau est enfin arrivé dans les bacs. Depuis la déferlante "Gaga" c'est toute une industrie qui attendait avec impatience la réponse de miss Carter. Sa dernière véritable apparition se fait d'ailleurs au coté de la nouvelle reine de la pop sur le titre "Telephone" où les deux livrent une performance de niveau assez similaires. Aucune des deux n'a pris le pas sur l'autre et le tout fonctionnait à l'aide d'une alchimie assez inattendue.

Néanmoins, au pays des pop stars il n'existe aucun temps mort et chaque single ou clip, est conçu dans le but d’asseoir sa suprématie. Par conséquent, avec une Lady ayant ringardisé ses copines de classes avec The Fame Monster, beaucoup ont tenté en vain de surfer sans succès sur la vague euro dance. Britney Spears étant l'exemple le plus pertinent dans la mesure où ses derniers singles puent tellement le déjà-vu qu'on souhaiterait qu'elle se rase la tête à nouveau pour nous surprendre un petit peu.

En ayant mis un coup dans la fourmilière; Gaga a crée une formule miracle faisant des envieux et assurant les ventes (clips provoc, communication 2.0 sur les réseaux sociaux etc). Le tout en ringardisant violemment la concurrence. Avec 4, quatrième album studio de Beyoncé. Aurons nous droit aux même artifices que sa rivale directe ou un produit frais sortant des sentiers battus ?

Il est frais mon album ! Il est frais ! Pourrait crier Beyoncé grimé en cosplay du gaulois Ordralfabétix. Oui nous avons droit à de la fraîcheur ou plutôt une confirmation sans contradiction puisqu'elle renoue une nouvelle fois avec un Rnb de premier choix. Si le tout est comme d'habitude chez Beyoncé, baigné dans un bon bain d'influence : New Jack, Pop anglaise, World Music. C'est bel et bien le Rhytm'n blues qui fait la part belle sur ce quatrième album opus.

Ballades down et mid tempo sont au rendez-vous et dans une continuité totale avec son précédent album I Am Sasha Pierce (énorme succès critique et commercial). On se surprend à se laisser emporter par ces ballades envoûtantes "I Care", "I Was Here" écrites par Madame Diane Warren herself (la dame derrière le classique Unbreak my Heart de Toni Braxton).

Mis à part son mari (troll inside), Beyoncé a toujours su s'entourer. Ainsi, nous retrouvons à la réalisation la crème des producteurs. Parmi eux : la légende Babyface qui signe au passage un "Best Thing I Never Had" somptueux, il est suivi de The Dream, Terius Nash, Tricky Stewart, Shea Taylor, la moitié d'Empire Of the Sun Luke Steele, Kanye West, Andre 3000 sur  "Party" (seul feat de l'album) et enfin le Neptunes émancipé Chad Hugo. Une véritable dream team d'auteurs compositeurs au niveau du talent de miss Knowles. Si vous doutiez encore de son statut de meilleur performer; 4 est l'opus qui mettra tout le monde d'accord. Vocalement à la limite de la perfection, Bee envoie un flot d'émotion rarement atteint depuis pas mal d'années. Une sensation de "réveil après coma" m'a particulièrement atteint, tant l'interprétation des titres vous donnera d'intenses frissons. Soyons clair, Beyoncé n'a tout simplement aucune rivale à l'heure actuelle sur le terrain de l'interprétation.

Comme le sous entend la longue liste de producteurs.  4 n'est pas qu'un simple album de ballade. Au rayon des morceaux punchy, nous retiendrons le polémique "Run The World" (polémique expliqué ici) ou l'excellent "End of Time" qui prend d'ailleurs toute son ampleur sur scène. Puisque nous y somme, c'est à mon sens la véritable direction que voulait donner l'artiste sur cet album. Là où ses concurrentes sont focalisées à créer du son pour les clubs, Beyoncé elle, se concentre à produire du son spécialement pour la scène. En découle un album varié, cohérent et rythmé, pouvant satisfaire ses fans de la 1ère heure comme les nouveaux. En définitive, celle qui avait Withney Houston pour modèle étant jeune est devenue l'exemple à suivre pour les 10 prochaines années à venir. Rien que ça.

Est ce qu'elle Run the World ? La question ne se pose même plus.

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