lundi 28 mars 2011

Reprises et Sample en Musique [Episode 1] - U2



Nouvelle rubrique germant de mon esprit vif et insomniaque, je vous propose de découvrir à travers cette rubrique les plus grosses reprises ou inspiration de l'industrie de la musique. Quand "Waka Waka" de Shakira s'inspire d'un chant camerounais pour en faire le tube de l'été ou quand Michael Jackson et Rihanna s'inspirent de Manu Dibango. C'est la cape au vent et le slip sur le pantalon, que nous lèverons le voile sur les meilleurs et les plus mauvais repompage.

Ainsi, le super héros refoulé que je suis et amateur de Soul Music de surcroît tient à commencer en beauté. Le titre qui inaugure cette rubrique est le désormais classique "Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me" de U2. En fouinant assez bien, on apprend que la chanson originale "Hold Me, Thrill Me, Kiss Me" est signé Mel Carter. Chanteur Soul ayant plus ou moins vécu dans l'ombre de son ami Sam Cooke, Carter signera avec "Hold Me" son plus gros succès.

Ce titre de 1965, se verra repris avec brio par U2 pour la Bande originale du film Batman Forever. Beaucoup plus Trash et Sexy que l'original, dont il ne reprend quasiment que le titre au final, le thème principal reste le même : "une fille qui rend dingue un mec", un grand classique. Nous avons ici, l'exemple d'une inspiration légère et de qualité. En sera t'il de même au prochain épisode pour notre prochaine R&S (Reprise & Sample) ? Just Stay Tuned !



mercredi 23 mars 2011

Saigon - The Greatest Story Never Told [Chronique]

Si les plus anciens fans de Hip-Hop sont à juste titre (ou pas) critique envers la nouvelle génération, force est de constater que certains parviennent à séduire et convaincre. En général ces artistes sont toujours des plus discret, ne bénéficiant pas de l'aura des Popstars type Lil Wayne ou T.I, ils tentent toutefois d'exister en véhiculant un Hip Hop de base. Dans cette catégorie, nous trouvons  Saigon.

Rappeur New Yorkais de son état, Saigon est de ceux dont le public attend beaucoup mais dont les albums peine à sortir. Par manque de talent ? Loin de là. Par manque d'inspiration ? I Dont Think So. Par manque de soutien de son écurie ? Vous tapez dans le mille.

L'histoire de Saigon est des plus classique à la limite du banale. Baignant dans le milieu underground dès son plus jeune âge. Il décroche une signature chez Atlantic après s'être fait pisté par l'illustre beatmaker Just Blaze. C'est donc confiant qu'il annonce et prépare son opus The Greatest Story Never Told, il ne croyait pas si bien dire. Entre reports, et séjours en prison, Crazysongz tient à vous conter l'histoire d'un opus que l'on attendait plus.

Tandis que Atlantic délaisse peu à peu notre rappeur du jour, celui ci tente avec difficulté de maintenir un semblant de buzz autour de son art. C'est donc en multipliant les mixtapes (Warning Shots en 2008) et les clips à la va vite que Saigon tente d'exister dans ce Rap Game impitoyable, il ira même jusqu'à faire le Guest Star dans l'excellente série Entourage. Pourtant, c'est un Saigon qu'on imagine blasé, qui finit par quitter Atlantic pour des horizons plus vert.

2011, après une longue traversé du désert, sort enfin l'opus tant espérer. Une attente récompensé par des tracks de qualités, l'album marque les retrouvailles entre notre Yardfather et son ami Just Blaze chez qui il signe. A noté que ce dernier produit la quasi totalité de l'album sans oublier la fameuse touche SoulFul qui a fait son succès et celui de Rockafella en son temps. Ainsi, le rendu artistique de TGSNT, en ressort assez convenu voir prévisible, tout en étant homogène et agréable à l'oreille. Un manque de prise de risque qui assure tel une ceinture de sécurité dans le même temps très peu de déchet. C'est donc toujours avec ce flow acerbe, voir impertinent que Saigon enchaîne des performances de hautes volées: le très Hood "The Greatest Story Never Told", "Enemies", "Believe It" ou  encore le rockafelien "Preacher".

Loin de faire cavalier seul, notre emcees de Brownsville se paie le luxe d'être accompagné pour nous narrer son histoire en musique. De ce fait, c'est avec un grand plaisir que l'on retrouvera Devin The Dude sur le groovy "What The Lovers Do" produit par Red Spyda, ou encore Faith Evans au refrain sur "Clap" toujours produit par Blaze revenu à son meilleur niveau. Niveau prod' parlons en, l'extravagant Kanye West est de la partie sur "It's Alright" sur un sample de feu Luther Vandross, l'ex D.I.T.C Buckwild quant à lui, offrira un beat mélodieux sur "Oh Yeah (Our Babies)" pour la partie sentimentale de rigueur.

Simple mais efficace, même si trop prévisible et sans surprise. L'histoire de The Greatest Story Never Told est avant tout celle d'un rappeur s'étant battu pour la sortie de son projet. Étant fan du travail de Blaze, je suis assez satisfait de l'orientation "post Blueprint" de l'album, content de ne pas voir Saigon céder aux affres de l'auto-tune et du Dirty South. Comme quoi, la persévérance porte souvent ses fruits. En espérant que l'attente du prochain opus soit moins longue.

mercredi 16 mars 2011

Nate Dogg R.i.p (1969 - 2011)

"Nobody Does it Better"

Crooner emblématique du Hip-Hop, Nate Dogg de son vrai nom Nathaniel Dwayne Hate est mort ce mardi 15 mars 2011 à l'age de 41 ans. Figure légendaire du Rap Westcoast, connu et reconnu pour ses légendaires refrain et sa  voix d'or. Il laisse derrière lui d'innombrable fans, pourtant en attente d'un come-back artistique triomphant.

Cette attente, parlons en, était malheureusement justifié par l'arrêt tragique de la carrière du Dogg. En effet, c'est suite à deux attaques cérébrales subit consécutivement en 2007 et en 2008, qui laisse Nate Dogg partiellement paralysé.

Pourtant, avant de connaitre ce destin tragique la carrière de notre crooner fut des plus prestigieuse. Connu dans l'industrie pour ses nombreuses collaborations. Musicalement précoce, il fonde avec ses potes d'enfance Snoop Dogg et Warren G le groupe 213 qui obtient une bonne réputation dans les rues de Long Beach. Pourtant, c'est en collaborant étroitement avec le label Death Row que sa carrière commence officiellement. Ainsi en 1992 sur l'album de Dr Dre The Chronic il offre une perf' sur le titre "Deeez Nuuuts" assez plaisante. Dans la foulée, le titre qui lui apportera la reconnaissance du Rap Game est "Regulate" en feat avec Warren G, sorti en 1994, véritable perle West Coast et classique intemporelle.

Jouissant d'une crédibilité assez importante, Nate Dogg compte sortir son premier album solo. Toutefois, la construction de ce premier projet connaitra quelques difficultés puisque plusieurs des titres prévus pour son album finiront sur les opus de ses collègues. On pense de suite au célèbre "Aint no Fun" qui se retrouve sur le célèbre DoggyStyle de Snoop. C'est donc les feats à répétition avec Warren G, Dre ou 2Pac qui retarderont son 1er album G-Funk Classics Vol.1 : Ghetto Preacher, véritable chef d'œuvre G-Funk, il marque surtout son départ d'un  Death Row en déclin.

La suite de sa carrière est connu de tous. En 2000 sort le second G-Funk Vol.2 et son titre phare "Nobody Does it Better", puis Music & Me en 2001 et le classique Soul Funk "I Got Love". Les années 2000 sont d'ailleurs celle des gros Bangers et des featuring à outrance: "Law Low" sur le Last Meal de Snoop, 21 Question avec 50 Cent et surtout "The Next Episode". C'est donc tout naturellement que se reformera plus tard 213 pour un The Hard Way des plus smooth.

Avec une carrière prématurément stoppé, qui était vraiment Nate Dogg ? Pour moi, c'était avant tout un fantastique crooner ayant démocratiser la G-Funk;  pouvant donner vie à n'importe quelle tracks en apportant son soutien au refrain . Toutefois, c'est son effacement au profit des autres artistes tout au long de sa carrière qui nous a empêché, à mon sens, de voir tout son potentiel artistique. Il laisse néanmoins un véritable héritage puisqu'il est de ceux dont plusieurs s'inspire aujourd'hui (Akon, T-Pain etc). Parti bien trop tôt, Nate Dogg est pour moi, un nouveau grand dans le ciel tout simplement. Rest in Peace.

dimanche 13 mars 2011

Selah Sue - Debut Album [Chronique]

Comme beaucoup, j'ai découvert Selah Sue lors de la Block Party Diesel: Only The Brave 2010. Lors de ce Show bien ambiancé, nous avions eu l'occasion de voir cette jeune belge de 21 ans se produire en Live et chauffé le public avec une aisance assez déconcertante. Pour la petite histoire, repéré lors d'un open mic par le chanteur Pop Milow (celui qui a repris le Ayo Technology de 50 Cent à la guitare); Selah Sue aka Susanne Potsley de son vrai nom n'est pas une rookie pour autant. Auteur-compositeur et membre du groupe Dubstep Addicted Kru Sound, c'est en 2008  que sortait son premier projet nommé "Black Part Love", plutôt prometteur. C'est donc après une attente assez conséquente venant de sa petite fanbase que sort en 2011, son 1er album éponyme.

Album attendu positivement en raison des bonnes prestations scéniques de la jeune flamande, découvrons ensemble si notre positivisme post album est justifié ou pas.

Tradition oblige, pochette de l'album en main, on y découvre une cover assez sobre et intimiste qui laisse déjà paraître un univers où l'esprit "Roots" est roi, un 1er bon point non négligeable. Aux premiers abord, Selah Sue semble alors fragile, un brin écorchée vive. 1er constat, la cover est simple, chic et élégante, tout pour me séduire en somme. Le bouton "Play" me réclame donc une brève pression du doigt et me prie de cesser les superlatifs.

Le bouton play activé, Selah Sue nous surprend d'entrée par son aisance vocale et technique. Pour ainsi dire, il est de rigueur pour toutes artistes se voulant "crédible", d'avoir des références solides. Au fil de l'album, difficile de ne pas songer à la puissante fragilité vocale de Laurynn Hill sur The Miseducation, impossible de ne pas penser aux improvisations d'une Badu à son meilleur niveau. Pourtant, et pourtant malgré toutes ses influences indéniables, Sue se révèle originale et parfaitement authentique.

Cette authenticité artistique a d'ailleurs séduit un paquet d'artistes de renoms. Ainsi Cee Lo Green du groupe Gnarls Barkleys lui prête main forte sur le Soul-Funk "Please", à noter que le crooner na pas manquer d'invité la flamande sur son propre album. Niveau Guest, les connaisseurs ne peuvent que lui accorder du crédit quand ont s'aperçoit que la bassiste Me'Shell Ndegeocello est crédité sur un "Mommy" vraiment touchant. Cerise sur le gateau, quand ont sait que Prince himself souhaite l'avoir pour sa 1ère partie, ça force tout simplement le respect.

Entre Raggamuffin et ballade Hip-Hop Soul, ce 1er projet nous conte les mésaventures d'une jeune femme en quête d'identité, désireuse de faire son trou dans une industrie du disque en pleine mutation. Et malgré son apparente fragilité elle arrive, avec une véritable crédibilité, à faire part d'un  amour véritable pour l'ambiance "Sound System" et le Hip Hop underground. Un amour et un respect qui transparaît sur le single radio "Raggamuffin", ou "Fyah Fyah".

Coté Soul, le mélomane ne peut que tomber amoureux à l'écoute de "This World", véritable cri de douleur poignant qui prend évidemment toute son ampleur en Live acoustique, le titre étant produit par un Patrice en forme. Au niveau de la production, parlons en, puisque ce premier opus se révèle très homogène et cohérent. En clair, c'est posé sur une base de guitare acoustique que l'album dévoile un univers alliant Hip Hop "Peace of Mind""Black Part Love", Funk/Rock "CrazyVibes" tout en passant par le Raggae, le projet en ressort riche en sonorités et en influence et parvient à varié les plaisirs. Ainsi ce premier opus est un solide exemple en terme de construction.

Finalement que dire de plus ? Le Buzz était il justifié ? Je répond logiquement par l'affirmative. 12 pistes de choix garantissant un petit ascenseur émotionnelle à chaque écoute. Selah Sue malgré sa taille à tout d'une future grande. Elle qui souhaitait rentrer dans cette industrie, on espère sincèrement qu'elle gardera cette authenticité fragile et touchante pour la suite de sa carrière.







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