mercredi 17 octobre 2012

Rick Ross - God Forgive I don't [Chronique]

News Flash (ou pas). Je ne suis pas fan de Rick Ross. Autant être clair dès le départ. Ayant du mal avec son passé d'ex maton repenti en "gangster" nabab; nul ne peut cependant feindre les qualités de communicant de "l'homme fort" de Miami.
De ce fait, God Forgives, I Don't est un album qui a su crée un véritable buzz grâce à la stratégie promotionnelle que Ross a su alimenté à coups de mixtape (Ashes to Ashes en 2010, Rich Forever en 2012) et de featuring tout au long des années. C'est en s'imposant avec persistance dans le paysage musical à coups de clips, cameo, promotion de ses poulains de Maybach Music (comme le charismatique et sémillant Meek Mill...) que Ross a finalement su crée une attente et même une certaine excitation chez la plupart des suiveurs autour de son 5ème album studio. Reste à savoir si tout ce boucan est justifié ou non.

Rick Ross est un artiste dont j'ai écouté tout les albums et dont quelques tracks tourne même dans mon sacro-saint baladeur. Pourtant, jamais il ne m'est venu à l'esprit de rédiger une chronique pour ce personnage. Oui, un Personnage. Assez simplement, c'est finalement ce qui ma toujours freiné chez William Roberts de son véritable nom. Que personne ne vienne vous mentir. Le succès de Rick Ross ne s'explique pas par ses qualités techniques ou par une plume enchanteresse. Non. Ici tout est dans l'image. Tout est dans la représentation de ce que le Rap mainstream est (ou à toujours été selon les points de vue). Rick Ross comme tout homme moderne voue un culte aux femmes, à l'argent et aux belles voitures. Le tout teinté d'une dose d'egotrip que n'aurai pas renié le duc de Boulogne ou Jacques Seguela. Oui, Rick Ross c'est un peu le rêve du capitaliste moderne. Un gars plutôt moche à la base rendu beau grâce à une crème de billets verts et qui s'estime au dessus de la masse. Un personnage parmi tant d'autre qu'on se rassure.

Maintenant que le thème de l'album est posé. Que vaut GFID sur le plan musical. Premièrement, pour peu qu'on soit friand de Rap mainstream. Ce 5ème opus vend du rêve en terme de guest: Nas, Dre, Jay-Z, Ne-Yo, Andre 3000, Pharell, John Legend, Usher. Que du beau monde. La crème de la crème qui pourtant va décevoir sur plusieurs points.

Ricky Rozay est un homme généreux et partageur (ou incapable de tenir un album solo sans feat à outrance pour d'autre). Difficile alors de ne pas s'extasier sur un morceau comme "3 Kings" où Dr Dre et Jay-Z nous font l'honneur de leur présence. Cependant, on tombe vite de haut devant les couplets de Dre et Jigga faisant acte de présence sans rien apporter au morceau. Allons alors à l'essentiel. "3 Kings" est assez représentatif de la qualité globale de l'album. Beaucoup de prestige. Beaucoup de clinquant. Pour un résultat assez convenu au final. Bien entendu tout n'est pas à jeter ici. Les productions sont de qualités : "Presidential" by Pharell ou encore Cool and Dre sur "Ashamed". Tout comme les outshinage en règle balancé par Andre 3000 sur "Sixteen" et de Nas sur "Triple Beam Dream" (présent sur la version deluxe), ce qui tend à prouver que les guest peuvent aussi apporter du bon. Si ces quelques exemples font figure d’exception, il est navrant de constater que l'ensemble des productions et des feats n'apportent rien de reluisant. Du bruit pour rien en somme.

Au paradis du Burger.. pardon du Banger ! Rick Ross est donc le roi. God Forgive I Don't nous vend une attitude. Nous vend un cliché du rappeur mainstream. Et force est de reconnaître qu'il le vend à merveille avec ses sonorités entraînante et ce bagout au micro. Néanmoins, comme au fast food du coin, l'auditeur sait à quoi s'attendre en achetant l'album de Rozay. Efficace certes mais tellement commun. Où quand la contrefaçon des contrefaçons devient un LP à part entière.

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