samedi 8 décembre 2012

Two Door Cinema Club - Beacon

"North Irish Pop"

"I can Talk", "Something Good Can Work", "What You Know". Ces titres ne vous disent rien aux premiers abord ? Pourtant ce son les hits des Two Door Cinema Club qui ont été récupérés massivement et à mon grand regret  par toutes les agences de publicités du monde entier.
Deux ans après l'excellent Tourist History, album unanimement salué et récompensé par la critique. Le groupe Electro/Pop irlandais le plus en vue actuellement fait un retour fort attendu avec un second album savoureux et prometteur nommé Beacon.

Cette attente, trouve naturellement sa justification, par l’énergie fédératrice apportée par le trio aussi bien dans un casque que sur (et surtout) sur scène. Véritable coqueluche de tout les festivals mondiaux. La fusion des riffs ravageurs couplé à un synthé et une batterie s'assemblent dans une union harmonique quasi sexuelle (pour parler comme Manoukian). Quel être humain ne céderai pas à la tentation de battre du pied ? Le fan rétrograde de U2 au fond de la classe sans aucun doute.

Ainsi Beacon, se pose à ma grande surprise à contre courant du premier opus. La première grande surprise c'est que l'ensemble se veut beaucoup plus intimiste comme le démontre assez convenablement des titres tels que "Sleep Alone" ou "Spring". Du coup, cette volonté d'intimité et d’introspection donne lieu à un album moins "fou" délaissant dans ses grandes pistes sa touche electro mais beaucoup plus sérieux en terme de sonorité dans la mesure où TDCC se focalise avant tout sur la Pop. En dépit de titres assez efficaces comme "Pyramid" ou "Someday". Finalement toute l'intensité sexuelle produite par Tourist History s’effondre. Toute l’énergie  la spontanéité et la folie laisse place à un opus assez conventionnel  Mais rassurez vous, nous avons trouvé le coupable.

Jacknife Lee est un fossoyeur. Producteur anglais ayant travaillé avec de grand noms de la pop britannique (R.E.M, Robbie Williams, Bloc Party). Il a pour particularité de saloper tout ce qu'il touche et de tué toute cohérence et direction des artistes qu'il produit ( lire la Chronique d'Intimacy de Bloc Party). Une sorte de Midas inversé ne touchant jamais le pactole. Les choses se vérifient d'elle même dans une majorité des cas: le dernier Robbie Williams est mauvais et confirme finalement qu'il ne sera jamais reconnu chez l'oncle Sam. Reste le dernier R.E.M, mais vous en parlez, est déjà une torture se manifestant par une arthrite aux phalanges.

Pour en revenir et finir avec Beacon. Nous y retrouvons le charme et la mélodie du groupe. Quel dommage que l'ensemble manque clairement d'excentricité; même si on peut comprendre la volonté de faire autre chose. Une prise de risque que je salue vivement, mais qui a le malheur de laisser une majeure partie du public sur le bas coté. L'album de la confirmation devra attendre.

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