mardi 26 avril 2016

Ces Rappeurs qui ont prédit leurs morts

Le Rap a toujours eu une part de mysticisme. Frivole, léger et caustique peuvent le caractérisé mais il serait malheureux d'oublier la part de mystique qui l'entoure. Ainsi, entre deux morceaux faisant l'apologie des drogues douces et des filles faciles certains rappeurs ont eu le don morbide de rapper à propos de la mort, chose courante de parler de la mort (artistique) d'un rival il est plus improbable d'en écouter parler de leur propre mort avec un niveau de détail frisant la divination au point de se demander objectivement si le Rap n'est pas porteuse d'une forme de culture de mort. CrazySongz vous propose un petit florilège.


Dolla



Peu connu en raison d'une très courte carrière sur la scène indépendante sa mort brutale marqua le coup d’arrêt d'une carrière plutôt prometteuse. De son vivant celui ci rappait :

"My poppa died by the gun, i'll die by the gun. And if I ever Have a son he'll probably die by the same"

Mon père est mort par les armes, et je mourrais par les armes. Et si jamais j'ai un fils il mourra probablement de la même manière.




Big L


Légende de New York, le rappeur de Brooklyn Big L mort en 1999 s'est démarqué par un style street et sans concession quand il s'agissait de narrer le quotidien brumeux des rues malfamé de la Grosse Pomme. Dans son titre 'Casualties of a Dice Game', Big L rappait dans une poésie des plus morbides :

"I got weak and fell on my rear; Now I can hear the sirens, that means here cames Jakes. But it's too late, I'm knockin' on the pearly gates"

"Affaibli tombé le cul sur le sol, Maintenant j'entend les sirènes ce qui veut dire que les flics arrivent. Mais c'est trop tard, je frappe aux portes du Paradis"

Glaçant quand on connait les circonstances de la mort de Big L par drive by shooting.




Notorious B.I.G



Dans un autre registre plus "romancé", Christopher Wallace avait à coeur d’appeler la mort de ses vœux dans ses titres 'Hold Ya Head'. Tactique plus commerciale qu'un véritable appel à mettre fin à ses jours - à l'image des crises de dépression contrôlé d'un The Game - celui qui nomma son premier album "Ready To Die", rappait sur le classique 'Suicidal Tought' :

"I want to leave, I swear to God I Feel like death is fucking calling me"



2Pac


Que serait ce bref Top sans le Nostradamus du Rap. Gardons le plus dépressif pour la fin avec Tupac Shakur. En effet, les sons où le défunt rapper californien prédit sa propre mort ne sont pas rares : 'Pain', 'Bury Me a G', 'Aint mad at Cha', 'Against All Odds', 'So Many Tears'... Dire que le rappeur californien disparu en 1996 flirtait avec la mort est un doux euphémisme et dans le meme ordre d'idée il est plus que troublant d'écouter un titre tel que 'Niggas Done Changed' avec la description macabre que fait 2Pac de son propre assassinat quand on sait qu'il mourra dans des circonstances similaire deux mois après avoir enregistré le titre.

"I Been Shot and murdered, can tell you how it happened word for word. But best believe niggas gon' get what the deserve"



Brève Conclusion:

Nier la part sombre du Rap reviendra à nier le fait que le feu peut brûler. Les rappeurs ont à coeur de se faire le relais de récit contant divers sujet pouvant aller de la simple fille facile à la dernière BMW à la mode. La culture Hip Hop par son origine urbaine est plus à même d'aborder des thématiques liées à la violence, du coup les probabilités pour qu'un rappeur aborde sa propre mort ou celle de son entourage sont aussi élevés qu'un rappeur prévoyant d'éteindre un incendie dans les jours à venir. Pouvons nous parler de don de voyance ou d'obsession mortifère ?

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